17/07/2024

Le sport, un enseignement social

La pratique du sport permet d’acquérir de nombreuses qualités utiles à la construction d’une société plus respectueuse et fraternelle.

Photo : Antoine Mekary | ALETEIA | I.Media

De nombreux texte du Vatican

Pour la seule époque contemporaine, on compte pas moins d’une trentaine de textes du pape François sur le sport, huit de Benoît XVI, et une soixantaine de Jean-Paul II, bien connu pour avoir pratiqué lui-même plusieurs disciplines avec passion…

Mais comment s’étonner que l’Église porte un tel intérêt à la pratique sportive ? Le Compendium de la Doctrine sociale de l’Église rappelle l’importance du corps pour les catholiques : créé corps et âme – corpore et anima unus –, « l’homme unifie en lui les éléments du monde matériel, [qui] trouvent ainsi, en lui, leur sommet, et peuvent librement louer leur Créateur ». (§128)

« Comme si le corps, créature de Dieu à l’égal de l’âme, à laquelle il est uni, ne devait pas avoir sa part à l’hommage à rendre au Créateur ! », s’exclamait déjà Pie XII dans un discours aux sportifs italiens le 20 mai 1945. Ainsi, le sport a pour fonction de « cultiver la dignité et l’harmonie du corps humain, de développer la santé, la vigueur, l’agilité et la grâce ». Il est « un antidote efficace contre la mollesse et la vie facile, il réveille le sens de l’ordre et éduque à l’épreuve, à la maîtrise de soi, au mépris du danger sans fanfaronnade ni pusillanimité. Vous voyez bien comment cela dépasse déjà la seule robustesse physique, pour mener à la force et la grandeur morales. »

Les vertus du sport

Les papes suivants ont aussi relevé, chacun à leur manière, les vertus du sport quant à l’édification de la société : « Le sens de la fraternité, la magnanimité, l’honnêteté et le respect du corps – vertus indispensables à tout bon athlète – contribuent à l’édification d’une société civile, où l’antagonisme laisse place à l’esprit sportif, où l’on préfère la rencontre à l’affrontement et la confrontation loyale à l’opposition hostile », affirmait Jean-Paul II devant les participants à un congrès international sur le sport le 28 octobre 2000. « Le sport d’équipe, par ailleurs, comme l’est le football, est une école importante pour éduquer au sens du respect de l’autre, même de l’adversaire sportif, à l’esprit de sacrifice personnel, en vue du bien de l’ensemble du groupe, à la valorisation des dons de chaque élément qui forme l’équipe », déclarait Benoît XVI dans son message pour l’ouverture du championnat européen de football en 2012.

Quant à François, il a pointé tout récemment, devant les membres de l’association sportive Athletica vaticana, le 13 janvier 2024, la cohésion que permettait le sport : « Nous ne sommes pas des îles : sur le terrain, l’origine, la langue ou la culture d’une personne n’ont pas d’importance. Ce qui compte, c’est l’engagement et l’objectif commun. Cette union dans le sport est une métaphore puissante pour notre vie. »

Reste qu’il ne faut pas se tromper de but, alertait déjà Pie XII avec force : « Le sport n’est pas une fin, mais un moyen […] à quoi serviraient en effet le courage physique et l’énergie du caractère, si le chrétien en usait seulement à des fins terrestres, pour gagner une « coupe » ou pour se donner des airs de surhomme ? »

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