20/12/2024

Éduquer à un rapport équilibré à la nourriture, c’est possible !

Certains enfants refusent de manger, ou au contraire se réfugient dans l’alimentation. Comment leur transmettre une relation saine à la nourriture ?

« Une bouchée pour… ? » Beaucoup de parents s’entendent pour dire que le moment des repas des enfants n’est pas une mince affaire et peut virer au cauchemar ! En effet, à partir d’un an, l’enfant découvre avec joie (ou non) de nouvelles saveurs et textures. Très vite, les goûts personnels se forgent. Et si le petit enfant n’est pas très aventureux, on oscillera entre les formules « jambon-coquillettes » et « saucisse-purée » pour éviter les mélodrames à 20 heures.

N’oublions pas toutefois que le goût, comme le reste, s’éduque : si une assiette entière de brocolis semble démesurée au début, faisons tester, de manière ludique et par toutes petites bouchées, de nouveaux goûts. c’est prouvé, les tout-petits ont besoin de plusieurs tests pour connaître et aimer un
nouvel aliment.

 

Eviter les mélodrames

Pour ceux qui n’ouvrent guère la bouche ou ont un appétit de moineau, plusieurs solutions s’offrent à nous : soit il s’agit d’une difficulté physique avec la nourriture (déglutition difficile, réflexe nauséeux très fort avec les morceaux, allergies alimentaires et douleurs digestives), soit cette dernière devient un prétexte (inconscient) pour exprimer une inquiétude, une peur ou une contrariété.

N’hésitons pas à consulter un professionnel de santé pour poser les mots et délivrer ainsi l’appétit de notre enfant ! Vérifions également la courbe de croissance et le poids auprès du pédiatre pour s’assurer qu’il va bien malgré son petit appétit. Certains enfants sont « économiques » !

Attention toutefois, il faut éviter de faire du repas un bras de fer : l’heure du dîner sonne, les parents en guerre avec leur progéniture sentent leur ventre se crisper ! Stop. « Tu n’as pas faim ? Tu peux donc sortir de table. Voici le menu : même si tu n’es pas content, il ne changera pas. » Soyons fermes, et peu à peu, l’enfant se ravisera, sans doute rassuré par ce cadre.

 

Cassons les mauvaises habitudes

Quid de ceux qui, à l’inverse, mangent sans fin et sans faim ? Tirons aussi la sonnette d’alarme lorsque le poids commence à dépasser les courbes. Il est temps de leur apprendre à se connaître pour mieux s’écouter : « Ai-je vraiment encore faim ou est-ce que je mange pour m’occuper ? Par gourmandise ? »

Ayons la même vigilance que pour un enfant qui mange trop peu : quel est le rapport de mon enfant à la nourriture ? Si nous avons l’impression que notre enfant réclame à grignoter, prend sans permission dans les placards, mange en plus grandes quantités lorsqu’il est triste ou contrarié, n’hésitons pas à consulter un psychologue.

Les désordres alimentaires pouvant se mettre en place tôt, cassons au plus vite les mauvaises habitudes. une fois encore, les écouter et poser les mots remettra les choses à leur juste place. À la fin d’un bon repas, d’un petit-déjeuner qui a assez duré, ou d’un goûter qui s’éternise, posons des limites : « Je pense que tu as assez mangé. » Peu à peu, l’enfant arrivera à doser avec plus de justesse
ses besoins et à dire, avec tempérance : « Cela me suffit ».

Voilà un beau cadeau pour leur vie d’adulte !

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