Choisir ses engagements pour ne pas s’oublier

On commence l’année pleins d’élan : motivés, organisés, impliqués. On accepte un projet professionnel, deux engagements associatifs, trois réunions d’école… et on oublie de bloquer une soirée pour souffler. On dit oui à tout ce qui est « important ». Résultat ? On court, on gère, on coche. Et un jour, on réalise qu’on ne s’est pas vraiment parlé depuis quinze jours.
Le burn-out parental n’a l’air de rien. Il ressemble à une maman souriante, à un papa volontaire… qui n’en peut plus sans l’avouer. Alors on freine. Pas pour abandonner. Pour reprendre la main. Et pour réapprendre à dire oui… mais pas à n’importe quoi.
Les questions à se poser
Voici trois questions simples mais efficaces pour faire le tri :
– Où est-ce j’en suis concrètement ? Avec un bébé, un ado en crise, une charge mentale professionnelle ou un parent malade… on ne peut pas tout porter en même temps.
– Qu’est-ce qui me nourrit vraiment ? Et qu’est-ce qui me prend toute mon énergie ?
– Et nous deux, dans tout ça ? Avons-nous encore du temps de qualité ? Ou seulement des créneaux dans un agenda ?
Prendre soin de son couple
Un couple ne s’entretient pas « quand on aura le temps ». On en prend soin maintenant, dans les choix du quotidien. Et si je dis non ? Rien de grave. Le monde ne s’écroule pas. Mais peut-être que quelque chose de plus précieux se relève : moi. Nous. L’essentiel.
Dire non à un engagement, c’est parfois ouvrir un espace pour que d’autres prennent le relais. C’est aussi montrer à nos enfants que les limites sont une force. Alors, cette année, on ne fera peut-être pas plus. Mais mieux. Avec plus de joie. Plus d’ancrage. Et plus de nous.
Clotilde Merza, conseillère conjugale et familiale