À quel âge éduquer à la chasteté ?
Un rappel initial : la chasteté n’est pas l’abstinence ! La chasteté c’est vivre avec joie, sagesse et charité sa sexualité selon son état de vie. La chasteté concerne la relation au corps. Elle s’acquiert au cours d’une longue maturation, jusqu’à trouver l’équilibre entre désir et respect, érotisme et pudeur, tempérance et maîtrise de soi. Le corps n’est pas un « dispositif utilitaire », il constitue la personne elle-même et mérite donc le plus grand respect qui primera sur l’obtention d’une quelconque satisfaction.
Le plus grand respect
Le tout-petit (dès 18-24 mois) découvre son anatomie : pas à pas, les parents peuvent déjà le guider sur le chemin de la pudeur, ce sentiment de réserve et de respect par rapport à son propre corps. Elle se manifeste généralement entre 4 et 7 ans. Garder la porte fermée quand le parent s’habille ou va aux toilettes, frapper un petit coup à la porte avant d’entrer dans sa chambre (même si la porte est ouverte) sont de menus exemples à donner. Le respect de son corps et de ses limites est un très bon moyen de prévention contre les agressions sexuelles.
À l’école primaire, la différence sexuelle commence à jouer un rôle prégnant dans les relations amicales. Les parents qui répondent tôt, régulièrement et avec une forme d’aisance et d’ouverture aux questions de leur enfant sur le bébé (dès la maternelle), sur la procréation, sur la vie affective lui permettent d’avancer avec plus de maîtrise sur le terrain de sa propre affectivité.
Bouillonnement émotionnel
Pendant l’adolescence, les pulsions sexuelles et le bouillonnement émotionnel que vivent les jeunes sont propices au dialogue. Les parents doivent à leur enfant une écoute active la plus respectueuse qui soit. La voie de la chasteté est présentée comme celle du chemin le plus sûr dans l’épanouissement réel de la
relation amoureuse présente et à venir.
Les associations comme Cycloshow, Atelier XY, Teenstar et autres sont un vrai soutien pour aborder ce sujet de façon décomplexée et réaliste. À l’issue de ce cheminement, les jeunes adultes peuvent assimiler la voie de la chasteté si mal perçue par leurs contemporains mais si souvent admirée secrètement. De plus en plus de fiancés prennent peur juste avant de s’engager par le mariage. La peur de l’engagement peut être prévenue par un apprentissage de longue durée du bienfait de la chasteté, comme réserve du corps et du cœur pour se donner en temps opportun de façon libre et joyeuse. La chasteté est l’exact opposé de l’emprise. Le véritable amour est capable d’attendre le « oui » de l’aimé, garant du vrai bonheur partagé.
Parler du corps et de ses émois, tôt et souvent, de façon paisible, joyeuse et ancrée dans le réel est la clé d’une éducation à la chasteté épanouissante.