23/04/2025

Wish for a Baby : un salon controversé, entre infertilité et marchandisation de l’humain

Le salon “Wish for a Baby” promet un accompagnement à la fertilité pour les couples, et promeut la GPA, pratique pourtant interdite en France.

Pendant plusieurs années, le salon “Désir d’Enfant” – connu également sous son nom international Wish for a Baby – s’est tenu à Paris, promettant soutien et accompagnement aux couples confrontés aux difficultés de procréation. Derrière cette façade bienveillante se cachait pourtant un tout autre enjeu : la promotion de pratiques interdites par la législation française, comme la gestation pour autrui (GPA).

 

Un salon aux multiples thématiques, mais un message équivoque

Présenté comme un rendez-vous d’information sur les problématiques liées à la fertilité, le salon abordait un large éventail de sujets : SOPK, PMA, FIV, endométriose, don de gamètes, infertilité masculine, adoption ou encore désir d’enfant après 40 ans. Des conseils juridiques et des méthodes naturelles étaient également proposés.

Mais sous ce programme varié, c’est bien la GPA – pourtant illégale en France – qui s’est imposée comme l’un des points centraux, avec la présence d’agences étrangères telles que Gestlife, dont le slogan sans équivoque est : « La gestation pour autrui est notre vie ». Un positionnement qui heurte de plein fouet l’éthique française et le principe de non-marchandisation du corps humain.

 

Une opposition juridique et associative déterminée

Face à ce qu’elles ont considéré comme une offensive contre le droit français, de nombreuses associations comme Juristes pour l’enfance (JPE), la Confédération nationale des AFC, La Manif pour tous se sont mobilisées pour empêcher la tenue de ce salon et dénoncer la promotion de la GPA.

Dès 2020, une série d’actions judiciaires est engagée pour alerter les autorités sur la tenue du salon et la promotion de pratiques interdites comme la gestation pour autrui. Référés, plaintes et décisions de justice s’enchaînent, notamment pour faire bloquer l’accès à des sites spécialisés dans la GPA.

Finalement, en 2025, les organisateurs renoncent à tenir l’événement en France, marquant la fin d’un salon devenu symbole d’un affrontement éthique majeur.

Un tournant décisif ?

Le retrait du salon “Wish for a Baby” marque un point d’arrêt à des années de tensions autour d’un événement controversé. S’il reste possible que ce type d’offres refasse surface sous d’autres formes, le message envoyé par les juridictions françaises et les associations est clair : la marchandisation du corps humain n’a pas sa place dans l’Hexagone.

 

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