La fin de vie à l’Assemblée nationale

Une intervention de Pascale Morinière à écouter sur RCF
Les propositions de loi sur l’euthanasie et sur l’aide à mourir ont été examinées la semaine dernière par la commission des affaires sociales de l’Assemblée. Où en est-on du calendrier de ces textes ?
Comme le savent nos auditeurs, chaque texte de loi est d’abord discuté et amendé par une commission de l’Assemblée. La proposition de loi sur les soins palliatifs a terminé cette étape ; elle est prête à être discutée dans l’hémicycle. Mais celle sur l’aide à mourir est encore en cours de discussion par la commission des affaires sociales. En raison des vacances parlementaires, l’examen reprendra le 28 avril. Et la discussion des deux textes arrivera en séance le 12 mai prochain.
Alors que peut-on dire de ce début d’examen en commission ?
Il est entendu que nous aurons deux textes séparés. Les soins palliatifs relèvent du soin et de la solidarité avec les plus fragiles. L’aide à mourir serait une loi sociétale liée à l’autodétermination individuelle. Les amendements qui ont été apportés aux textes tentent pourtant de les rapprocher. Par exemple les futurs médecins et professionnels de santé seront formés aux soins palliatifs et à l’aide à mourir, considérant ainsi l’aide à mourir comme un soin. Un autre amendement prévoit d’informer les élèves de primaire et du secondaire avec des séances d’information sur « le cycle de la vie et de la mort » par des associations laïques et aconfessionnelles.
Quelle confiance avoir dans ces travaux alors que malgré ce qui est prévu, tout est fait pour faire rentrer l’aide à mourir dans la future loi sur les soins palliatifs.
Quel est l’intérêt de rapprocher ces textes ?
Le texte indispensable est celui qui va venir renforcer les soins palliatifs qui ne bénéficient aujourd’hui qu’à 1/3 des malades qui en auraient besoin.
Le texte sur l’aide à mourir a été annoncé par le président de la République comme devant répondre à des situations d’exception. On voit que dès le début les fragiles limites posées ont déjà volé en éclat. Par exemple, le malade pourrait choisir entre euthanasie et suicide assisté à la carte. Dans ces conditions, les soins palliatifs qui seront votés à la très grande majorité pourraient servir de cheval de Troie pour faire voter une aide à mourir déjà engagée sur une pente très glissante.
Vous pouvez écrire à votre député pour lui faire part de votre opinion et vos réticences avec le site Ensemble pour la vie !
Contre l’euthanasie, les AFC agissent !
- Les souffrances cachées de l’euthanasie : un documentaire inédit a été tourné par les AFC auprès de personnels soignants en Belgique
- Ensemble pour la Vie : c’est le site lancé par les AFC qui permet d’écrire aux parlementaires sur le sujet de la fin de vie
- Campagnes de sensibilisation et rencontres avec les parlementaires
Déjà en 2024 :
- Les AFC ont rencontré la sénatrice Christine Bonfanti-Dossat, afin de présenter le documentaire au Sénat
- En mai 2024, la mairie de Paris annule son affichage faisant la promotion de l’euthanasie suite au référé liberté initié par les AFC
- En 2024, Les AFC ont soutenu le tractage organisé par Faim2Vie, l’association des conventionnels opposés à toutes formes d’euthanasie
- La Confédération nationale a envoyé les livrets La fin de vie en question aux députés pour qu’ils se posent les bonnes questions au moment des débats dans l’hémicycle.
- Une lettre signée par 44 médecins a été envoyée au Conseil national de l’Ordre des médecins, pour lui demander une position ferme sur l’aide à mourir.
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