Et si on se déguisait ?
Développement naturel
Nul besoin d’attendre Mardi-Gras ou la kermesse de l’école pour proposer à vos enfants de se déguiser. Avec un peu de temps devant eux, une bonne malle à déguisements et leurs frères et sœurs ou petits amis à la maison, il y a même fort à parier qu’ils feront irruption devant vous, la mine réjouie, déguisés en petits pirates, princesses ou cow-boys – et parfois même tout cela à la fois. S’il faut éviter de brusquer les tout-petits, que cette activité peut parfois impressionner, le jeu du déguisement survient généralement assez spontanément entre 3 et 5 ans selon les enfants, et correspond à une étape naturelle de leur développement.
Espace de liberté
« C’est une activité ludique qui apporte du plaisir à l’enfant quand il est en âge de le supporter, explique Sophie Marinopoulos, psychologue (1). C’est une expérience de transformation de soi dans un cadre de jeu ». Contrairement aux activités normées qui jalonnent ses apprentissages à l’école et dans ses activités extrascolaires, le déguisement offre un espace de liberté qui stimule sa créativité. C’est pourquoi il est bon, aux côtés des panoplies de chevaliers, de chat ou autre Reine des Neiges, de mettre dans la malle à déguisements des objets qui laisseront libre cours à l’imagination des têtes blondes : foulards, tissus et bâtons deviendront à leur gré des capes de super-héros ou de magiciens, des épées de chevaliers ou des baguettes de chef d’orchestre. Avec de vieux portemonnaie, bloc-notes, tambours et autres vieux téléphones, les enfants de 5 à 8 ans, en pleine phase d’identification, imiteront leurs parents, la marchande ou la maîtresse. De petits ateliers bricolage en famille pourront eux aussi servir à créer des déguisements ou des masques, donnant lieu à un moment de qualité en famille, tout en stimulant la motricité des enfants.
Découvrir nos enfants
Le déguisement est aussi l’occasion pour les petits d’appréhender leur image, et au travers de ce jeu de rôle, de découvrir leurs goûts et de construire leur personnalité. En enfilant les habits du loup ou d’un monstre, certains enfants surmonteront leur peur, tandis que d’autres, d’habitudes timides, étonneront leurs parents en prenant de l’assurance derrière le masque de leur déguisement. Parents, ne boudons pas cette occasion de rire avec nos enfants, de les découvrir sous un autre jour et de s’offrir ensemble une parenthèse d’évasion loin des devoirs et des tracas du quotidien.