Créer un Chantier-Éducation, c’est possible !
« Il a fallu refuser du monde ». En quelques semaines, le tout nouveau Chantier-Éducation pour mamans de jeunes enfants, lancé à l’automne 2021 à Saint-Étienne, a déjà trouvé sa vitesse de croisière, avec sept participantes. « Cela a été assez simple à mettre en place », affirme Claire Sulpis, 30 ans et maman de deux enfants de 2 et 1 an. Il n’existait plus aucun Chantier pour ces âges-là à Saint-Étienne. C’est donc une maman plus âgée, convaincue qu’il y avait une demande, qui l’a sollicitée pour en lancer un.
La mayonnaise a pris
Claire s’est alors lancée : « Je savais que cela allait être compatible avec mon rythme. Lancer un Chantier était une charge très raisonnable pour laquelle quelques créneaux pendant les siestes de mes enfants suffisaient ». Il a ensuite fallu appeler quelques mamans dont elle avait les coordonnées, puis le bouche-à-oreille a fait le reste. Soutenues à chaque étape par Laurence d’Abzac, la référente Rhône-Alpes, Claire et son groupe ont posé les bases du Chantier, déterminé les thèmes à aborder et décidé de la meilleure organisation pour toutes : « La plupart d’entre nous habite à la campagne, nous avons finalement choisi de nous retrouver chez l’une de nous qui avait besoin d’être chez elle ». Après plusieurs soirées, la responsable peut dire que la mayonnaise a pris : « Nous avons un état d’esprit commun. Nos enfants n’étant pas scolarisés, nous nous sentons parfois isolées. Ça nous fait du bien de nous retrouver, de partager nos soucis, nos idées, nos expériences, dans la bienveillance et le respect propres aux Chantiers ». Petit conseil pour ceux qui se lanceraient, Claire a vu les bienfaits d’une première rencontre informelle, pour faire connaissance et briser la glace. C’est aussi là que les premières idées de thème ont été ébauchées.
C’est assez simple
Aujourd’hui, la responsable aspire à se former : « Nous avons besoin de bien structurer nos soirées pour qu’elles soient constructives, et je sens que cela va m’aider ». Elle est déjà inscrite à la première session proposée aux responsables et animateurs : « au-delà du chantier, je sais que je vais y apprendre beaucoup de choses qui pourront me servir dans d’autres cadres ». Une vitalité dont se réjouit Laurence d’Abzac, qui a suivi le petit groupe : « Je suis touchée par l’enthousiasme de ces jeunes parents qui, ayant entendu parler des Chantiers, se lancent dans l’aventure. Cela peut faire peur, mais en fait, c’est assez simple : en parler autour de soi, entrer en contact avec les responsables de la région, il suffit d’oser ! »