L’autorité parentale, parlons-en franchement !

Quelle joie de nous retrouver au forum Viva ! pour échanger et partager nos expériences sur le thème de l’autorité parentale !
Autorité parfois ajustée, évidente, qui coule de source et parfois difficile à mettre en place, ce qui peut nous laisser démunis face à la situation. L’écoute active et respectueuse de chacun des participants nous permet de prendre conscience d’une certaine égalité devant la difficulté, mais également de nous enrichir par les moyens mis en place par d’autres.
Si, par exemple, un enfant chante à tue-tête à l’arrière de la voiture, dois-je le réprimander ou le laisser faire ? Est-ce notre tranquillité que nous voulons préserver ou avons-nous d’autres objectifs ? Peut-être est-il en train de décompresser et de gérer la difficulté liée à la très grande patience qu’il lui faut déployer pendant de longs voyages, attaché à l’arrière d’une voiture.
De même, un enfant qui casse une assiette : dois-je le punir ? Le premier réflexe sera sans doute de lui crier dessus. Mais dans ce cas, ne lui envoyons-nous pas comme message qu’il n’a pas le droit à l’erreur ?
Dois-je le punir ?
Tout un équilibre est alors à trouver entre laisser-faire, punir en respectant l’intégrité de l’enfant, sans le blesser, ou encore opter pour une réparation de l’erreur.
Deux grands principes semblent guider une réaction d’autorité de la part des parents : lorsque l’enfant se met en danger ; et lorsque par son attitude, il risque de faire du mal à son entourage.
Car oui, dans certains cas, la réponse ajustée peut être de crier sur l’enfant pour le protéger d’un danger. Cela demandera des explications par la suite que seule une éducation basée sur la confiance, le dialogue et le respect pourra faire accepter.
Maîtrise de soi
C’est pour cela que la juste autorité demande maîtrise de soi, patience, bienveillance. Cela requiert également des compétences d’écoute, d’observation et d’adaptabilité que nous pouvons enrichir de l’expérience d’autres parents. Pensons également à servir d’exemple par notre attitude cohérente et respectueuse des règles.
Et que faire si nous nous trompons et faisons preuve d’injustice ? Reconnaître son erreur et dire à son enfant « je te demande pardon », montrant ainsi que nous n’agissons que pour son bien.
Finalement, c’est bien par amour que nous mettons en place un cadre, afin de guider nos enfants sur le chemin de l’autonomie et de l’indépendance. Cela leur permettra d’être heureux en société et d’agir sur le monde en adultes responsables.
Virginie Isselin, co-déléguée des Chantiers-Éducation de Rennes