Parcours TeenSTAR : apprendre à s’ouvrir à la vie
Lors d’une après-midi festive, la fédération des AFC de l’Ariège a proposé une conférence tenue par des animateurs du parcours Teenstar. Il en existe plus d’une centaine qui propose aux adolescents une éducation à la vie affective et sexuelle dans toute la France.
Favoriser chez les jeunes l’émerveillement devant la vie, la construction de la personne, leur questionnement, développer leur liberté et leur responsabilité : plusieurs centaines d’animateurs Teenstar jalonnent la France à l’écoute et pour l’accompagnement de ces adolescents qui ont besoin d’une vision alternative de la sexualité à celle que leur propose l’air du temps. Depuis 1993, ils forment sur un long parcours de quinze séances sur un an (où les filles et les garçons sont séparés) aux cinq dimensions de la personnalité : physique, sociale, affective, intellectuelle et spirituelle. Le développement de ces cinq dimensions est essentiel pour faire d’eux des adultes libres et responsables capables d’un amour vrai.
Les conséquences néfastes d’une absence d’éducation sexuelle
De nombreuses AFC locales font appel à eux, comme la fédération des AFC de l’Ariège qui a proposé à ses adhérents une conférence de deux animateurs, Bénédicte Civrac de Sabian et Sébastien Devaux, pour présenter le parcours Teenstar et le contexte dans lequel s’insère la jeunesse d’aujourd’hui, et réfléchir à la manière d’aborder la vie affective et sexuelle avec ses enfants. « L’éducation affective et sexuelle est de plus en plus importante car la théorie du genre est prégnante dans l’Éducation nationale ainsi que la pornographie : aucune école n’est épargnée », précise la présidente de la fédération Marie-Hélène de Kérimel. Cela a une grande incidence sur leur vie adulte et remplit les cabinets des sexologues ».
S’émerveiller devant la capacité à donner la vie
La fermeture de nos contemporains à la vie aurait ses origines dans une absence d’éducation à la vie affective et sexuelle que tente de combler le parcours Teenstar. « Tout en respectant le fait que les parents sont les premiers éducateurs, on leur apprend à se réconcilier avec leur corps, explique Bénédicte Civrac de Sabian. Les jeunes doivent s’émerveiller devant leur capacité à donner la vie. Si l’on réfléchit bien, c’est extraordinaire, et ceux qui le réalisent vraiment sont souvent ceux qui peinent à en avoir ». Les animateurs parlent de contraception, mais sans porter de jugement. Ils cherchent à susciter un questionnement plutôt qu’à dire aux jeunes ce qu’ils doivent penser. « On demande aux adolescentes de s’observer, on leur fait faire des tableaux, pour qu’elles apprennent à connaître leur cycle et pour les sensibiliser aux méthodes naturelles, pour les aider à se réconcilier avec leur corps et celui de l’autre. On leur fait prendre conscience que leur cycle est lié à leur humeur et leurs émotions : le cycle est l’essence même de la femme ».
L’un des moyens pédagogiques est de les confronter à leur propre responsabilité d’éventuels parents : « On incite les adolescentes à interroger leur petit ami sur l’éventualité d’avoir un enfant (même si elles sont sous contraceptif). Les réponses peuvent être alors brutales comme la proposition d’avorter. Nous les incitons à réfléchir à leurs différences d’approche, leurs capacités à assumer leurs actes, à la maturité de leur relation. Cela peut aider les jeunes couples à cheminer et à prendre ainsi de la distance ».