A l’antenne conso de Toulouse, l’union fait la force

Responsable de l’antenne consommation de Haute-Garonne, Vianney Wallut conseille les usagers sur les
dossiers litigieux, et œuvre au partage de compétences entre associations de défense des consommateurs.

Un différend avec un opérateur téléphonique, une caution non remboursée, un équipement électroménager défectueux, ou encore une fissure sur les murs d’une maison… Vianney Wallut en voit de toutes les couleurs à l’antenne consommation de la Fédération des AFC de Haute-Garonne, qu’il a créée il y a six ans, et vers laquelle les dossiers affluent régulièrement. Cet informaticien retraité tient une permanence tous les quinze jours à l’accueil de l’UDAF de Toulouse, mais la plupart du temps, c’est par téléphone que les consommateurs en difficulté le contactent : « Le service que nous proposons est inscrit à l’INC (Institut national de la consommation), qui renvoie à mon numéro. Et comme les AFC sont les premiers sur la liste alphabétique, beaucoup tombent sur nous ! »

Premiers sur la liste

Cette mission, Vianney Wallut l’a endossée avec ténacité par « goût de la justice » : « Je n’aime pas voir les gens – surtout les personnes modestes – se faire arnaquer : ça me révolte ». En quelques années, il a vu fleurir sur internet des escrocs qui « ont bien compris qu’ils pouvaient se cacher. Sans parler du fait qu’il devient de plus en plus difficile de défendre les usagers face à des organisations internationales ». Mais aucun bénévole ne connaît parfaitement tous les secteurs dans lesquels il est amené à travailler : c’est pour cela que le retraité travaille en lien avec les autres associations locales de défense des consommateurs : en partenariat avec la Maison de la consommation et de l’environnement de l’Occitanie, il a mis sur pied des formations sur différents sujets à destination des bénévoles : bases à connaître, médicaments, environnement, banque… « Il est important de nous épauler ».

Escrocs sur internet

Dans 90 % des cas, « mon travail se limite à recommander des solutions de premier niveau comme faire appel à un médiateur ou à un conciliateur, dont les services sont gratuits », raconte le bénévole. d’autres fois, son service s’apparente à celui d’un écrivain public : « parfois, après avoir donné toutes les informations, j’entends comme un silence, que j’ai appris à décrypter : quand je sens une détresse, je demande délicatement : “vous voulez que j’écrive cette lettre pour vous ? ”, et je perçois souvent un grand soulagement ». défendre les consommateurs fragilisés : voilà pourquoi Vianney Wallut plaide pour que la défense des consommateurs soit en bonne place parmi les missions de la CNAFC.